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Immobilier : quels critères font vraiment grimper les prix à la revente ?

Espaces extérieurs, rénovation ou parking : autant d’atouts qui peuvent faire grimper le prix de vente d’un logement selon une étude menée par Casavo.

Et si les petits détails faisaient toute la différence ? Terrasse, parking, ascenseur : ces critères parfois jugés accessoires pèsent désormais lourd dans la balance. Une nouvelle étude révèle l’impact des équipements comme l’ascenseur ou le balcon sur le prix au mètre carré à la revente. Casavo dévoile les vrais leviers de valorisation à la revente dans les grandes métropoles françaises.



Quels sont les vrais atouts en cas de revente ? L’immobilier neuf et ancien retrouve des couleurs, mais la prudence reste de mise chez les acheteurs. Dans ce contexte, certains critères peuvent significativement faire la différence à la revente. Le portail immobilier Casavo a mené une vaste étude sur plus de 7 000 annonces pour comprendre l’impact réel de certaines caractéristiques comme les extérieurs, l’ascenseur ou encore le parking sur les prix au mètre carré. Verdict : les « petits plus » font souvent de grandes différences.  

Terrasse, balcon : des espaces extérieurs devenus essentiels

  Longtemps considérés comme des atouts appréciables mais secondaires, les espaces extérieurs sont désormais perçus comme un critère de valorisation central, notamment dans les grandes métropoles. À Nantes, un appartement doté d’un balcon ou d’une terrasse se revend en moyenne 8,5 % plus cher qu’un bien similaire sans extérieur. À Lyon, cette prime atteint 7,2 %, et grimpe encore davantage pour les petites surfaces, particulièrement recherchées pour leur capacité à offrir un espace de respiration.
En Île-de-France, l’écart est un peu moins marqué mais reste notable avec + 6,3 %, surtout dans les quartiers résidentiels bien connectés aux transports. Le record est atteint en région PACA, où le climat ensoleillé accentue l’attrait des extérieurs : + 12,1 % en moyenne, avec des pics au-delà de + 15 % pour les terrasses de plus de 10 m². Le message est clair : l’extérieur n’est plus un luxe, mais un levier de valeur structurant, en particulier dans les centres urbains denses.   Découvrir également - Balcon, terrasse, loggia, quelles différences ?  

Miser sur un parking : un avantage à géométrie variable

 
Un parking peut faire grimper le prix d’un bien en banlieue, mais le faire baisser en hypercentre : tout dépend de la localisation et des usages. © Shutterstock
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, acheter un parking avec son logement ne garantit pas toujours une plus-value. Dans les centres-villes comme Paris, Marseille ou Lyon, les logements avec stationnement peuvent même afficher des prix au mètre carré inférieurs : jusqu’à - 18,2 % à Lyon, - 8,8 % à Paris. Pourquoi ? Parce que ces biens sont souvent situés dans des immeubles récents, parfois plus excentrés, tandis que les logements sans parking se trouvent dans des quartiers historiques prisés, où l’architecture et la localisation priment.
À l’inverse, en banlieue parisienne, un parking fait toute la différence. À Argenteuil, il augmente le prix de vente de 13,9 %, et même jusqu’à 18 % à Saint-Cloud, 14,9 % à Issy-les-Moulineaux, ou 9,9 % à Boulogne-Billancourt. Dans ces secteurs où la voiture reste indispensable, le stationnement devient un critère clé de valorisation.
« Dans les zones tendues où l’espace est rare, le stationnement est un vrai levier de valeur. Mais dans les centres urbains très denses, il peut être moins prioritaire que d’autres critères comme la localisation ou la luminosité », analyse le DG France de Casavo, Arthur Rollin.   

Ascenseur : un confort de plus en plus valorisé

  L’étude révèle également que la présence d’un ascenseur peut faire grimper les prix de manière significative, mais cette tendance varie selon les villes. À Paris, les biens équipés d’un ascenseur se négocient en moyenne 8,3 % plus cher que ceux qui en sont dépourvus. À Nice, cet écart atteint même 19,8 %, et 15,4 % à Nantes.
Surprise à Lyon cependant, où les appartements avec ascenseur sont moins chers en moyenne. Cela s’explique par la forte demande pour les quartiers anciens du centre-ville, souvent dépourvus de ce type d’équipement, mais très recherchés pour leur cachet. L’ascenseur n’est donc pas toujours un gage de valeur… mais il reste un facteur de confort et d’accessibilité de plus en plus prisé, notamment dans les bâtiments élevés. Info en + : l'installation d'un ascenseur est obligatoire dans tout immeuble neuf comportant plus de deux étages accueillant des logements au-dessus ou au-dessous du rez-de-chaussée.  

Rénovation : une prime à la modernité

  Autre critère de plus en plus décisif : le niveau de rénovation. Un bien rénové se vend aujourd’hui en moyenne 9 % plus cher qu’un bien nécessitant des travaux. À Paris, l’écart est encore plus flagrant avec une différence de 1 073 €/m², soit une hausse de 12,5 %. Les acheteurs sont désormais très attentifs aux finitions, à l’isolation et au respect des normes énergétiques.   Lire aussi - Valeur verte dans l’immobilier : mythe ou réalité ?  
Attention à ne pas confondre rez-de-chaussée et rez-de-jardin en termes de valorisation immobilière. © Shutterstock
Attention cependant : dans les villes où l’immobilier est moins cher, les travaux lourds ne se traduisent pas toujours par une valorisation proportionnelle. À Nantes par exemple, l’écart entre un bien rénové et un non-rénové se limite à 5,8 %. « Le niveau de rénovation est devenu un critère central pour les acquéreurs. Dans un marché plus attentif, un bien rénové se vend mieux, plus vite, et plus cher, surtout s’il répond aux normes de confort actuelles », résume Arthur Rollin. D’où l’intérêt de miser dès le départ sur un logement neuf pour bénéficier sur un temps long des avantages des dernières normes techniques et environnementales.  

Rez-de-chaussée : une décote quasi-systématique

  Enfin, un critère fait quasiment l’unanimité… dans le mauvais sens : le rez-de-chaussée se valorise moins bien. À Paris, la différence est de - 4 %, à Villeurbanne, elle atteint - 10 %. Moins lumineux, perçus comme moins sécurisants et plus bruyants, les logements en rez-de-chaussée sont globalement moins recherchés, même s’ils peuvent parfois séduire certains profils (profession libérale, accessibilité PMR). Attention tout de même à ne pas confondre rez-de-chaussée et rez-de-jardin qui a d’autres atouts
Comme le souligne Arthur Rollin en conclusion : « Cette étude confirme ce que beaucoup de vendeurs soupçonnent sans pouvoir le quantifier : certains critères ont un effet réel et mesurable sur le prix de vente. Cela permet de mieux positionner son bien sur le marché et d’ajuster ses attentes ». En somme, les « petits plus » ne sont plus de simples détails. Espaces extérieurs, ascenseur, rénovation… Autant de critères qui peuvent peser lourd dans la balance au moment de vendre ou d’acheter un bien immobilier.